♦ COMMENT VOUS DÉFINIRIEZ VOUS ? Comment vous dire ? J’ai un caractère bien trempé sans être affirmé dès le début. C’est bien simple, je suis du genre plutôt calme, gentille et aimante mais quand on me cherche on me trouve assez facilement. Et oui, mon visage d’ange est contradictoire à ma tendance a partir au quart de tour. En fait, on pourrait croire que j’ai deux caractères bien distinct selon la personne qui se trouve en face de moi. Premier type de personne : inconnu au bataillon poli. Dans ce cas je suis plutôt polie à mon tour, très discrète, qui ne demande rien à personne si ce n’est qu’on me foute la paix. Devant un inconnu au bataillon et soyons clair casse couille et bien, je suis pareille que lui, voire pire. J’ai tendance à déclencher une bataille verbale que je gagne bien souvent. Après tout, en tant que patronne, j’ai intérêt d’avoir une sacrée répartie. La deuxième catégorie de personnes sont tout simplement ceux qui me connaissent. Avec eux c’est tout a fait différent. Les bons côtés ont tendance à ressortir. En effet, je suis plutôt douce et gentille, sans aucune mauvais intention. La seule chose qu’on pourrait vraiment me reprocher c’est d’être jalouse. Bon évidement, ce n’est pas maladif mais quand c’est justifié, quand c’est tout à fait légitime, je peux pas m’empêcher de ressentir de pincement au cœur, ce petit quelque chose qui provoque tant de colère et de haine. Parce que oui, ça m’arrive d’être haineuse envers des gens qui veulent me mettre des bâtons dans les roues que se soit en amitié, en amour ou professionnellement. Je ne supporte pas les gens qui se pensent plus forts et plus grands juste parce qu’il le disent. Pour moi, pour être grands et forts non seulement il faut le mériter mais en plus, il faut le prouver. A quoi bon dire qu’on est le meilleur alors qu’on a rien fait ? C’est aussi un aspect qu’on peut remarquer chez moi : l’esprit de compétition et de perfection. En permanence je cherche à être la meilleure, a pousser toujours mes limites plus loin. Dans un sens, étant patronne dans la pub, je n’ai pas vraiment le choix de montrer l’exemple. Mais au fur et à mesure, cet aspect à la base professionnel empiète doucement ma vie.

En général je suis tout de même du genre lunatique. On peut me briefer une présentation publicitaire dans une réunion je vais adorer et le lendemain, je vais détester… voire deux heures plus tard. Je ne me laisse pas marcher sur les pieds quand cela est nécessaire et je sais me faire autoritaire. Néanmoins je reste assez timide et accrochée aux valeurs de la famille dans le domaine du privée. Je n’ai jamais réellement aimé les conflits et les bagarres même lorsque c’est à mon profit, je préfère régler cela à l’amiable ou verbalement. Je suis en horreur lorsque je vois du sang, c’est juste quelque chose que je ne supporte pas. Tout comme l’injustice, les hypocrites et autres menteurs, c’est d’ailleurs pour cela, qu’avec moi, à un moment ou un autre, la vérité finira par éclater. Evidement je reste une bonne oreille pour les secrets et les conseils, je soutiens volontiers ceux que j’aime et ceux pour qui j’ai de l’affection. J’estime que l’humain n’a rien d’extraordinaire en soi mais si le nécessaire est fourni, nous pouvons faire de grandes choses. Plutôt tactile et manuelle, j’ai énormément tendance à parler avec les mains, je ne parle pas la langue des signes mais c’est limite. Lors des fêtes je suis un véritable petit clown qui aime rire et s’amuser et surtout amuser la galerie. J’ai du mal à rester dans mon coin, sûrement mon côté hyperactif qui ressort, comme toujours. Dans tous les cas, il semblerait que je suis de bonne compagnie selon mes proches et autres amis, bien que j’ai tendance à les trier sur le volet. A vous de voir si vous serez assez à mon goût mentalement pour que je puisse vous acceptez parmi mes amis…

♦ EN COUPLE OU CÉLIBATAIRE ? Ah l’amour… Difficile à dire… Amoureuse c’est sûr mais pas en couple après une connerie monumentale qui pourrait paraitre naturelle… Je m’explique. J’ai de forts sentiments pour un certain Maël connu auprès de la gente féminine, mais mon colocataire Maxence m’a avoué ses sentiments et on a couché ensemble. Ca aurait pu s’arrêter là mais le problème est que de bon côté des sentiments sont nés également. Alors on a continué à se voir comme des amants, au bureau en général… Malheureusement c’est vite remonté aux oreilles de Maël et ne sachant pas mentir, j’ai craqué et avoué toute la vérité. Aujourd’hui je reviens de ma ville natale avec la ferme intention d’en rayer un de ma vie sentimentale. Le seul problème maintenant pour vous, c’est de savoir qui… Et croyez moi, c’est difficile de choisir lorsqu’on est coupée en deux.

Mais à part cette histoire qui me fait détester l’amour plus que tout, je trouve ça plutôt sympa comme sentiment. Enfin attention tout de même, sympa à une condition : que se soit pas un amour à sens unique. J’ai vécu ça quand j’étais plus jeune et je peux vous dire que ça fait mal. Assez pour être dégoutée et essayer, en vain, de ne jamais retomber amoureuse. Et voilà qu’aujourd’hui je suis partagée entre deux hommes… que la vie est mal faite…

♦ LES HEART MAKER, CELA TE DIT QUELQUE CHOSE? Les heart maker… Jamais eux besoin d’eux mais les rumeurs circulent de bon train. Il parait qu’ils sont six… c’est suspect pour une si grande ville je trouve. Dans tous les cas j’ai quelques amies qui ont eu affaire à eux, malheureusement toutes ont des témoignages différents alors comment savoir lequel est le bon ? Peut-être qu’après tout, tous sont bons tout en étant différent puisque les heart maker sont modulables… il parait. Enfin en tout cas, au début je pensais que c’était des gens bien prétentieux de prétendre pouvoir trouver l’amour à une tierce personne… aujourd’hui ils se trouvent qu’ils sont plutôt forts à ce petit jeu. Je n’ai pas eu affaire un jour mais peut-être que… enfin j’en sais rien… qui vivra verra.

♦ JUSQU'OÙ EST TU PRÊTS A ALLER PAR AMOUR ? COMMENT VOIS-TU TON MARIAGE ? TU VEUX COMBIEN D'ENFANTS ? Ce que je ferrais par amour ? Bonne question. Je sais pas trop… déjà je suis partie à l’étranger pour réfléchir c’est pas mal non ? Quoi qu’il en soit, j’ignore jusqu’où je suis capable d’aller par amour… on verra bien au moment opportun. Pour le mariage, je vois rien de super grand… logique, je vois pas de mariage déjà à la base. Après tout à part pour faire la fête, porter un autre nom et une question de papier, je vois pas l’intérêt. Bon après, je dis pas que si ça se présente je dirais non, mais l’idée viendra pas de moi ça c’est sûr. J’accepterai sûrement si je suis amoureuse et qu’on me le demande mais voilà, sinon j’en vois pas l’utilité. En ce qui concerne les enfants, c’est un peu comme le mariage. Je dis pas non, mais c’est pas moi qui chercherait à être enceinte à tout prix. C’est une décision qu’on prend à deux et ça, je n’en démordrai jamais. Les deux peut-être futurs parents doivent être d’accord, l’un ne doit pas forcer l’autre et évidement, quant au nombre, c’est la même chose. C’est à voir si on s’en sort avec le premier… le jour où il y aura un premier…

La ville la plus romantique du monde… Tu parles, pas ce jour là, pas pour une certaine Sloan Carlson ni pour son mari John Carlson. Pour l’une c’était la douleur, pour l’autre c’était le stress. Les murs blancs de l’hôpital inspiraient la crainte et la sérénité, la paix et la souffrance. Des paradoxes que John longeait de long en large dans l’espoir de voir le médecin franchir cette porte. Des complications étaient venues se loger dans sa vie, et plus particulièrement il y a quelques heures. Sloan était en bloc opératoire, prête à accoucher d’une petite fille dont le cœur faisait des siennes. S’arrêtant et repartant après un ou deux battements de louper, Sloan devait se faire opérer pour sortir la petite fille au plus vite, l’accouchement naturel n’étant pas assez rapide.

Les plus longues minutes de la vie de la jeune femme furent de ne pas entendre sa petite Woody pleurer… Elle l’avait entendu, elle en était persuadée… tout les bébés pleurent à leur naissance. Les électrodes étaient de mise sur la poitrine du niveau né pour faire redémarrer son cœur. Un… deux… trois chocs et les larmes coulaient enfin sur leurs joues. Oui… leurs joues… celles de Woody et celles de Sloan, des larmes de joie d’entendre enfin son bébé pleurer et remplir ses poumons d’air… Une nouvelle vie était donnée, mais durerait-elle longtemps ?


Elle avait à peine trois ans, assise dans les escaliers de leur petit appartement, elle regardait ses parents s’affairer à la tâche. Elle ne comprenait pas vraiment ce qu’il se passait autour d’elle. Elle savait juste que son père avait eu une promotion, une grande promotion. Mais qu’est-ce que c’est quand on a à peine 3 ans ? « Woody, va ranger tes jouets dans ton coffre ma chérie. Papa va le mettre dans la voiture quand tu auras fini. » Woody était une fille sage qui ne demandait rien à personne et qui rendait service bien volontiers. Alors elle monta, jetant un dernier coup d’œil sur la pile de carton qui s’entassaient dans l’entrée.

Poussant doucement la porte de sa chambre bleu claire, ses jouets étaient entassés dans un coin de la chambre pendant que les déménageurs finissaient d’emporter les meubles. Fermant derrière eux, la petite fille resta debout, au milieu de sa chambre… vide. Tout avait été emporté et elle prenait enfin conscience que plus rien ne serait comme avant. Entassant les jouets dans son coffre à jouets, elle se rendait compte que cette chambre ne serait plus la sienne, que cet appartement ne ferrait plus partit de la famille. Ils s’en allaient et comme son père aimait le dire : Adieux Paris et Bonjour Memphis !


Sept ans qu’elle était à Memphis, sept ans que Paris n’était qu’un lieu dont elle ne se souvenait pas, étant trop jeune quand elle a déménagé. C’était quelques jours après la rentrée, la chaleur de l’été était toujours présente au dessus de la tête des habitants. Une petite brise fraiche s’était néanmoins installée, rafraichissant les environs de la ville. Lorsqu’elle passa timidement la porte de la classe alors qu’elle n’avait que dix ans, il n’y avait plus aucune place sauf une. Alors elle alla s’installer près du jeune garçon dont l’étiquette sur pull indiquait : Maxence. Il n’avait pas l’air plus à l’aise qu’elle lorsqu’elle s’installa. Si seulement les deux jeunes savaient… Il ne fallu que quelques jours pour que ses deux là deviennent de véritable amis voire même des meilleurs amis.


Oui des meilleurs amis, au point où ce soir là, plus rien ne serait jamais comme avant. Il devait être dans les environs de minuit, et Woody était sur son lit, à dessiner comme à son habitude. Elle avait bien changé. Elle n’était plus cette petite fille dont tout le monde se moquait, elle n’était plus cette pauvre petite personne que tout le monde méprisait. Elle était, au contraire, devenue une jeune femme plus que jolie sur qui les hommes se retournent facilement. Elle a aussi pris du caractère, peut-être trop pour avoir osé faire face à son père. Depuis maintenant un an, sa mère était morte dans un accident de voiture dont Woody était la conductrice. Son père, sans le dire, lui en a toujours voulu et est tombé dans l’alcool. Résultat, ce soir là, il est entré complètement bourré dans la chambre de Woody et se mit à la frapper violemment. Son caractère plus que trempé, et sûrement un peu de son instinct de survie, lui fit prendre conscience qu’elle pouvait se défendre, son père ne tenant pas bien l’équilibre sur ses jambes. Attrapant la ceinture avant qu’elle ne la frappe pour la énième fois, elle tira un grand coup malgré le mal qui perdurait dans ses bras. Elle se leva alors que son père se retrouva par terre avec un mal fou à se relever. Elle en profita pour attraper le premier sac qui passait et fourrer le maximum qu’elle pouvait en vêtements. Et quand son père fut de nouveau debout, plus qu’énervé, elle se mit à courir pour quitter la maison.

Ce soir là, c’est chez Maxence qu’elle se rendit dans l’espoir qu’il puisse l’héberger dans son appartement qu’il avait depuis un an. Elle avait fuit, elle avait honte alors elle n’avait rien dit et c’est là qu’elle se rendit compte qu’il était sûrement l’un de ses seuls amis fiables sur cette planète. Le serrant dans ses bras, la peur était redescendue et les larmes coulèrent à flot sur ses joues pendant plusieurs jours sans que Maxence ne sache pourquoi. Elle se décida finalement à lui dire deux semaines plus tard, ce qui conduisit le père de la jeune femme en prison, Maxence l’ayant convaincue de porter plainte. Depuis, ses deux là vivent ensemble dans la paix et la bonne humeur alors que Woody avait récupéré ses affaires à la maison une fois que son père fut mis derrière les barreaux.


21 Ans, 21 ans et voilà un an qu’elle est patronne de sa propre boite. Comment ? Avec l’héritage de son père qui s’est suicidé en prison. Une boite de quoi ? De publicité ! Et oui, c’est un matin, se demandant encore et encore ce qu’elle allait bien pouvoir faire dans la vie, qu’elle regarda son dessin dont les symétries étaient quasiment parfaite. C’est ainsi que l’idée de la pub lui vint à l’esprit. Alors bien sûr, depuis un an, sa petite entreprise a bien grandie et elle a du employer des gens à son service dont Maël. Ahhh Maël, ce jeune homme sur qui elle avait flashé depuis son entretien d’embauche. Il était informaticien dans la boite et c’est un an après de bons et loyaux services, qu’elle l’invita à prendre un café en dehors du domaine du travail pour le remercier d’avoir réparer son ordinateur. Et au fur et à mesure, ils sont reprochés au point de sortir ensemble. A ce moment là, Woody pensait avoir trouvé le bonheur à tout point de vue, si seulement c’était si simple…


4 mois, 4 mois que Maël et Woody sont séparés. Oh oui, depuis qu’elle l’avait trompée il lui avait proposé de tout recommencer mais elle a refusé. Pourquoi ? Simplement parce qu’elle devait réfléchir à tout ça. Elle devait savoir pourquoi elle avait couché avec Maxence après qu’il lui a avoué ses sentiments, elle devait savoir pourquoi elle ne s’était pas contenté d’une fois, pourquoi elle n’avait pas censé ce petit jeu entre eux, pourquoi elle avait trompé Maël qu’elle l’aime plus qu’elle aime. Tellement de questions qu’elle tenta de trouver en Europe, et plus particulièrement à Paris, sa ville natale, cette ville qui l’avait vu naitre et où elle avait certainement vécu ses plus belles années. Un break qui s’était transformée en rupture… A présent, elle est de retour à Memphis pour une semaine et elle était bien décidé à mettre en pratique ce qu’elle avait décidé. Sa vie allait changer du tout au tout, elle le savait, mais peu importait, l’amour est plus fort que tout… mais l’amour pour qui ? Maxence ou Maël ?