Dans cette partie vous devez répondre aux différentes questions comme s'il s'agissait d'une interview, cela en un minimum de 5 lignes par question.


COMMENT VOUS DÉFINIRIEZ VOUS ? Indépendante et farouche sont les termes les plus récurrents lorsqu'on parle d'Ellen Dawkins. Fêtarde et insouciante sont ceux qui doivent suivre. Ellen est une personne impulsive qui a toujours dû compter que sur elle-même. Son père n'était jamais présent et elle n'avait pas le temps de tisser des liens avec d'autres personnes à cause de ses trop courts séjours. Néanmoins, son arrivée à Memphis a changé beaucoup de choses, en commençant par lui apprendre le respect pour autrui. Liam lui a apprit ceci bien que la demoiselle est assez coriace pour qu'on ne puisse lui faire accepter quelque chose. Mais, cela n'est pas suffisant pour surmonter tous ses défauts et ses traumatismes. Impulsivité, déni, orgueil et rêveuse. Autant de défauts qui ont empêché la demoiselle se vivre dans le futur mais plutôt dans le passé.

♦ EN COUPLE OU CÉLIBATAIRE ? En manque d'amour tout au long de sa vie, Ellen n'a jamais appris à se poser sérieusement quelque part. Ni même avec quelqu'un. Si son père lui a apprit quelque chose, c'est bien que la vie est trop courte pour qu'on s'éternise quelque part. Au bien entendu, tout ceci, c'est ce qu'elle dit pour tirer le bon rôle de la séparation. Non, en réalité, Ellen a peur. Peur qu'on ne l'abandonne à nouveau. Dans ses conditions, elle préfère papillonner de nuit en nuit plutôt que de se poser. Rien n'est plus compliqué que d'avoir à partir en affrontant le regard blessé ou je-m'en-foutiste de ses conquêtes du soir... " L'amour est l'affaire des courageux et non des couards "

♦ LES HEART MAKER, CELA TE DIT QUELQUE CHOSE? Ellen en a entendu parler, par des ex-conquêtes. Quelque chose du style " C'est grâce aux Heart Maker qu'on est ensemble ". Ellen n'y a jamais prêté attention. Après tout, Cupidon et ses petites ailes n'existe pas : il n'est qu'une ébauche d'un désir de protection. Il est absurde de croire que quelqu'un peut trouver le grand et vrai amour de cette façon. Personne ne doit décider pour vous.

♦ JUSQU'OÙ EST TU PRÊTS A ALLER PAR AMOUR ? COMMENT VOIS-TU TON MARIAGE ? TU VEUX COMBIEN D'ENFANTS ? Le mariage, l'amour, les enfants... Une utopie qui ne fait pas parti des prérogatives de la jeune femme. Enfin, disons surtout qu'elle a trop peur de ne jamais voir ses choses lui arriver pour y penser. Ne connaissant pas de vie familiale normale, Ellen ne pense pas que cela puisse exister. L'amour est trop destructeur pour être réel. Regardez son père. Regardez ses femmes qui ont recouverts leur moquette de kleenex. Regardez ses hommes qui saoulent leurs amertumes au bar. Cela ne sert à rien alors, autant s'amuser. Mais... qui ne rêve pas d'avoir une grande maison avec sa petite barrière blanche, des enfants courant derrière le chien et d'une vie de famille tout simplement épanouie et heureuse ?! Ellen est une jeune femme comme les autres. Ni plus, ni moins. Mais, à quoi cela sert-il de rêver d'une utopie ?!

De longs couloirs lumineux et pourtant lugubres. Une rangée de sièges vides à cause l’heure tardive. Un doigt glissant contre le mur blanc et froid, une ombre avançait à tatillons dans le désertique couloir. Le contact avec l’architecture froide et stérile lui permettait de ne pas perdre pied. Aujourd’hui, elle y arriverait. Aujourd’hui, elle le ferait. Elle avait déjà dépassé l’accueil et l’ascenseur. C’était un exploit contrairement à ses anciennes tentatives. Elle n’aimait pas cet endroit. La même odeur. Âpre et javellisée. Une odeur qui la rendait malade. Ses pieds s’arrêtèrent d’eux-mêmes. Elle revenait d’y penser. Les souvenirs s’étaient amenuisés en elle comme si elle était revenue le jour de son dixième anniversaire. Ce jour-là, les infirmiers couraient de partout dans les couloirs. La pluie était tombée depuis une semaine et avait réussi à rompre le barrage de Marshfield. Les blessés avaient été amenés sur des centaines de civières mais, fort heureusement personne n’avait été tué. Au milieu de ce tumulte, une enfant de dix ans marchait à tâtonnement afin de se rendre jusqu’à la chambre 217. Evitant les civières et les médecins, les visages meurtris des souffrants effrayés la fillette blonde qui tenait serrer si fort son cartable rose entre ses mains que l’empreinte de ses doigts y resta gravé de longues minutes durant. Après de longues et tortueuses minutes, les chiffres 217 finirent par apparaitre devant l’enfant. Poussant la porte avec plus d’entrain et de joie, elle s’arrêta net sur le pas de porte. Un drap blanc. Des murmures lointains. « Hey, vous ! Qu’est-ce que vous faites ici ?! Les visites sont interdites après 20 heures. » Retour à la réalité. Ellen était à Memphis. A l’hôpital de Memphis, plus précisément. L’adrénaline revenant au galop dans ses veines, Ellen tourna rapidement la tête pour voir un infirmier la pointer du doigt, l’air accusateur. Ni une, ni deux, elle ne réfléchit pas plus et commença à courir dans les couloirs, direction la sortie. Plusieurs détours plus tard, elle se retrouvait dehors.

Plusieurs minutes après, sa voiture s’arrêta devant le Fitz Pizz, un pub de quartier à la réputation plus douteuse. Deux verres de tequila plus tard, Ellen noyait une fois de plus sa détresse dans la boisson. Elle n’avait pas pu. Une fois de plus. Combien de fois avait-elle tenté d’aller voir Liam à l’hôpital ? Trois ou cinq fois depuis que Lara l’avait appelé pour la prévenir qu’il venait de se réveiller. Depuis, deux semaines s’étaient passées et elle n’était pas allée le voir une seule fois. Quelle sorte d’amie faisait-elle ?! La pire des pestes et des tricheuses. « Un autre, Tommy ! » commanda-t-elle sans quitter son verre vide des yeux. Elle était pitoyable. Liam avait tant souffert jusqu’ici. Il méritait mieux. Il était son seul ami mais, elle ne méritait pas son amitié. « Tiens, c’est offert par le jeune homme là-bas ! » Un coup d’œil vers le bout du bar, Ellen l’aperçut. Deux heures plus tard, elle se trouvait avec lui dans une paire de draps. Lorsqu’on se sent comme la pire des traitresses, on agit comme telle. Liam allait la détester, comme elle se détestait actuellement. Il serait mieux sans son amitié. C’était à cause d’elle qu’ils étaient allés au centre commercial et qu’il était dans cet état. Elle n’avait rien eu et lui était tombé dans le coma. Pourquoi ? Elle aurait dû prendre ce coup à sa place. Après tout, elle n’avait rien à perdre elle… Elle ne parlait quasiment plus avec son père, seulement deux paroles par an et encore. Il n’avait pas apprécié qu’elle demande son émancipation pour rester à Memphis. Son père n’avait pas changé : depuis la mort de sa mère, ce dernier ne se posait jamais plus de six mois dans une ville. Elle avait voyagé avec lui. Elle avait appris à goûter la vie au moment présent, comme maintenant. Elle était bien la fille de son père : pas d’accroche, pas de liens. Rien qui ne puisse durer dans le temps et se réduire en poussière dès qu’on passe la porte.