Le soleil brillait de mille feux, le ciel était bleu et dégagé. Ce qui était plutôt rare dans la ville pluvieuse qu’était Londres. Tous les éléments étaient réunis pour une journée. Et ce n’était surement pas Rachel Evans, 23 ans, la tête doucement sur le torse de son mari, regardant le soleil s’engouffrer par la fenêtre resté ouverte qui dirait le contraire. Elle présenter que la journée ne serait pas comme les autres. Elle n’aurait sut l’expliquer mais elle savait que ce soir quand elle irait se coucher, quelque chose aurait changé. C’est donc avec un enthousiasme éblouissant qu’elle se leva, se prépara et se rendit au travail. Rien ne vint troubler sa bonne humeur. Elle fut prise d’une très légère bouffée de stress quand elle se rendit à son rendez-vous chez son gynécologue. Mais rien de bien méchant. Une simple prise de sang. Rien de grave. Elle avait quelques jours de retard. Mais ça pouvait arriver a tout le monde n’est-ce pas ?
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Enceinte ? Elle ? Wow … Alors ça c’était … surprenant. D’accord ils faisaient l’amour sans se protéger depuis un moment. Mais elle avait toujours cru qu’elle n’aurait jamais d’enfant, elle n’était pas tailler pour ça. Mais Dan voulait des enfants. Elle avait tenu à lui offrir. Elle avait juste imaginé que ça prendrait un peu plus de temps. Elle n’avait que 23 ans. Mais Dan serait content. Son stress s’envola. Elle retrouva le sourire. Et rentra à la maison.
« Dan ? Dan ? Y a quelqu’un ? »
Elle n’entendait rien. Il n’était surement pas encore rentré. Ne pas s’affoler. Elle alla dans la salle de bain. Se fit couler un bain chaud. Et resta longtemps dedans. Elle sortit ensuite préparer à manger. Elle sortit la belle vaisselle. Un repas de roi. C’était un grand jour. Elle allait annoncer une grande nouvelle. Elle entra ensuite dans la chambre. Pour choisir des vêtements pour l’occasion. Et vit Dan allonger sur le lit.
« Chéri ? Tu es rentré depuis longtemps ? »
Pas de réponse. Il dormait surement. Elle s’approcha de lui. Elle passa ses mains sur son torse. Aucune réaction. Elle commença alors à s’inquiéter. Elle porta sa main sur son cœur. Elle ne le sentait pas battre. Elle appela une ambulance. Mais c’était déjà trop tard. Il était mort.
22 août 1987
Un cri déchirant se fit entendre. La femme serait la main de son mari, avec autant de force qu’il était surprenant que ses doigts ne se soient pas encore brisé. Mais ce jour était particulier. Deux ans après avoir perdu son mari, et accoucher de son premier enfant, Rachel Stewart était sur le point de mettre au monde son second enfant. Elle avait mit beaucoup de temps à se remettre de la douleur que lui avait provoqué la perte de l’homme de sa vie. Mais après six mois muré dans son silence, elle s’était fait une raison. Il n’était plus là, et elle allait avoir un bébé. Son bébé. Elle avait regagné sa France natal pour être auprès de sa mère, et deux mois après seulement, elle donna naissance à un petit garçon qu’elle appela Justin Daniel. Puis le temps passa. Et elle rencontra monsieur James Stonem, un jeune américain venant passer un an a Paris pour apprendre le français. Ce fut le coup de foudre. Bien qu’elle eut du mal à oublier Dan. Mais elle avait un père pour son fils. Ils finirent par se marier. Et Rachel finit par tomber enceinte à nouveau. Ce qui la conduit dans cette salle d’accouchement, en ce jour.
« C’est une fille. »
Oui … Une fille. Ce jour là je suis née. Moi, Izobel Summer Stonem.
24 mars 1990
Bien des choses ont changé en deux ans. Le visa de mon père ayant expiré, nous sommes partit nous installer au Etats-Unis. Une vraie merveille ! J’ai changé de nationalité, mais comme je suis née en France, j’ai aussi put garder la nationalité française. Et aujourd’hui est un grand jour … Nous accueillons dans la famille une nouvelle arrivante. Oui, ma mère va avoir son troisième enfant. Elle n’était pas prévu, mais nous l’attendons tous avec impatience. Nous savons déjà que c’est une petite fille, et ils ont décidé de l’appeler Vanessa, en souvenir de grand-mère, qui malheureusement nous a quitter. Et Justin et moi grandissons. Tout va pour le mieux […]
29 avril 1997
Je viens tout juste d’avoir dix ans. Oui, je commence à devenir grande. Une jolie petite fille comme dirait notre entourage. Comme tous les enfants je vais à l’école. Je suis plutôt douer. Mais les autres enfants me regardent bizarrement parce que je parle deux langues. Mais sinon tout va bien. Pourtant je suis triste … Ca fait longtemps que je n’ai pas vu papa. Quand je demande à maman où il est, elle se met à pleurer. Je crois que je lui fais beaucoup de peine. C’est pour ça qu’elle m’a acheté ce journal … Pour que je dise ce que je pense. Justin dit que mon père est en prison, parce qu’il a commis un vol. Mais je ne le crois pas. Pourquoi papa aurait-il fait ça ? Il est gentil mon papa, c’est le plus gentil de tous. Mais je crois que Justin est jaloux parce que son papa à lui est un ange. C’est maman qui me l’a dit …
7 juin 2003
Ca y est, le grand criminel est sortit de prison. Il ne ressemble en rien a ce que j’ai connus de lui … Il est trop musclé, trop poilus … Bref, ce n’est plus mon père. Vanessa lui a immédiatement sauté dans les bras, mais moi je n’ai pas put. Je ne veux plus le voir, il a brisé notre famille ! Mais en même temps, Vanessa a besoin d’un allié. Pour quel raison ? Eh bien parce que du haut de ses 13 ans, c’est déjà une véritable petite peste. Il ne se passe pas une semaine sans que notre mère ne soit obligée de se rendre à l’école, convoquer parce que Vanessa a encore fait une bêtise. Tout le monde dit qu’elle cherche a attiré l’attention parce qu’elle souffre du manque de son père. Et moi je leur réponds : ‘‘ Arrêtez de lui trouver des excuses !!! ’’ C’est vrai quoi, elle n’a plus deux ans, elle n’a qu’a assumer ses erreurs ! Justin au moins lui me soutient. Seulement voilà, il va bientôt s’en aller à l’université, et me laissait toute seule avec notre sale peste de sœur. Il va falloir que je trouve un moyen pour me débarrasser d’elle, ou je sens que je vais l’étrangler !
15 janvier 2006
« Izobel, en allant a ta soirée, tu pourrais déposer Vanessa chez sa copine s’il te plait ? »
Mais qu’est ce qui m’a pris d’accepter, je vous le demande ! Je savais pourtant qu’elle allait saisir l’occasion pour me provoquer. Mais en même temps, je ne peux rien refuser à ma mère. Installer dans ma voiture, j’attendais patiemment que ma sœur daigne se pointer pour que nous puissions partit. A peine assise à l’arrière de la voiture, elle retira ses vêtements de nunuche, pour s’habiller de manière provocante. J’avais l’habitude. Puis elle retourna a l’avant.
« Changement de programme, je viens avec toi … J’ai été invité ! »
Oh ça non ! Il était hors de question. J’étais bien placé pour savoir que dans ce genre de soirée, l’alcool coulait à flot, et la drogue circulait. Il était hors de question qu’elle y aille. Et surtout, il était hors de question que je la supporte toute la soirée. Je tentais de me concentrer sur la route enneigée, pendant qu’elle se chargeait de me rappeler que je n’étais pas sa mère, et que j’étais la sœur la plus chiante du monde … Je détournais mon attention, seulement deux secondes. Deux toute petites secondes, pour la regarder.
« Va te faire foutre petite merdeuse. Je te déteste si tu savais comme j’aurais voulut que tu ne viennes jamais au monde ! »
Mais deux secondes, c’était deux secondes de trop. La voiture glissa sur la route verglacée. Le choc avec la voiture qui venait en face fut inévitable. La voiture rouge percuta de plein fouée le coté passager, puis nous continuions notre course dans un ravin. Je réussi à sortir. Puis je cherchais ma sœur … Elle était coincée dans la voiture. Il me fallut près de dix minutes pour réussir à la sortir. Mais il était déjà trop tard, et elle était morte …
2011
Les années ont passé … Le choc de l’accident passé, je me suis renfermé sur moi-même. Aujourd’hui encore, il est rare que j’adresse la parole a qui que ce soit. Et les garçons dans tout ça ? N’en parlons même pas ! Je vie très bien ma vie toute seule. J’ai fais des études de journalisme, et je m’en sors très bien dans mon boulot. Ma famille ? Je ne la vois plus. Mon père m’en veut d’avoir tué sa fille chérie. Ma mère aussi. Mon frère et partit étudier en Australie. Autant vous dire que quand je dis que je vis seule, c’est vraiment seul. Je n’ai pas beaucoup d’amis, parce que je laisse peut de gens s’approcher de moi. Mais rassurez vous, je le vis bien.